Le bateau du pharaon et les 120 dessins
La découverte d’une centaine de dessins de bateaux près du tombeau d’un grand pharaon égyptien, Sésostris III, ajoute un peu plus à son étrangeté.
Vers 2100 ans av. J.-C., le royaume égyptien connaît ses premiers déboires. L’unification du nord et du sud du pays, lentement obtenue un millénaire auparavant, vole en éclats. Famines et conflits internes affaiblissent le royaume. Puis arrivent les pharaons du Moyen Empire, qui réunifient le pays et mettent fin peu à peu à cette relative instabilité. Hérauts du rétablissement de l’ordre ancien, ils reprennent d’ailleurs nombre de leurs traditions aux dynasties les plus anciennes. Mais ils s’attellent surtout à une reprise en main du royaume, réformant en profondeur l’appareil d’État.
C’est l’un d’eux, Sésostris III, dont le règne se situe autour de 1850 av. J.-C., qui en est l’un des principaux artisans. Il centralise fortement le pouvoir, réorganisant le royaume suite à l’annexion au sud d’une partie de la Nubie. Il crée aussi une nouvelle classe de fonctionnaires. Conquérant et bâtisseur, il marque suffisamment la mémoire des Égyptiens pour être révéré, des siècles durant, comme l’un de leurs plus grands rois. Plus de 1500 ans après, à l’Antiquité, sa renommée est toujours bien vivante chez de nombreux auteurs gréco-romains. Pour les égyptologues actuels, Sésostris III est surtout connu comme le premier à avoir opté pour une autre forme de tombeau que les pyramides (qui disparaîtront définitivement environ un siècle plus tard). Situé dans le centre du pays, à Abydos, sa tombe est pour la première fois entièrement souterraine, et semble annoncer celles de la Vallée des Rois, construite sur ce modèle (celles de Toutankhamon, de Ramsès II, etc. ; voir Compléments).
Quelque chose près de la tombe du pharaon
C’est à une soixantaine de mètres de l’enceinte de ce tombeau qu’au début du XXᵉ siècle, un archéologue britannique avait découvert un édifice enterré. Mais l’effondrement de la voûte de celui-ci avait stoppé net ses recherches, lui laissant tout de même le loisir d’apercevoir quelques graffitis de bateaux sur ses murs. Une simple tombe, pense-t-il alors. Il ne revient pas sur les lieux, qui disparaissent pendant plus d’un siècle sous le sable du désert.
Ce n’est qu’en 2014 que les fouilles reprennent. Une équipe d’archéologues menée par Josef Wegner, de l’université de Pennsylvanie, finit par retrouver l’endroit. Ils commencent alors à dégager l’édifice. Ils mettent alors au jour une grande salle souterraine voûtée, large d’environ quatre mètres et longue de vingt. À l’évidence, elle n’a rien d’une tombe. La construction, en briques crues enduites, est très soignée. Les briques ont la même taille et la même composition que celle de l’enceinte du tombeau de Sésostris III. Ses constructeurs l’avaient visiblement conçu pour qu’il soit totalement dissimulé sous le sable.
En mettant au jour la salle, ils constatent qu’elle est littéralement constellée de graffitis de bateaux. Il y en a 120, et encore, de grands pans de l’enduit des murs sur lequel les dessins sont gravés ont disparu. « C’est très probablement le plus grand ensemble de graffitis de bateaux de l’ancienne Égypte » indique Pierre Tallet, de l’université Paris-Sorbonne. De son propre aveu « très impressionné » en découvrant l’article, l’archéologue naval Patrice Pomey renchérit : « Cela n’a pas d’équivalent. C’est à l’évidence, un ensemble tout à fait exceptionnel de dessins, à la fois par leur nombre et leur qualité. » À première vue, il ne semble pas s’agir pas d’une décoration planifiée à l’avance, mais de dessins sans ordre immédiatement apparent. Et sans doute l’œuvre de plusieurs mains. Plusieurs types d’embarcations sont dessinés, qui vont de simples barques à des bateaux plus équipés avec mâts, voiles, gréements, cabines, roufs, gouvernails, ou encore rames et rameurs. Certains dessinateurs ont visiblement le souci du détail, alors que d’autres se bornent à esquisser coque et cabine en quelques traits.
Une tombe à bateau ?
Que contenait cette salle ? Probablement un bateau. Pas seulement à cause des dessins. Mais aussi parce que les Égyptiens en ont creusé le sol, façonnant un réceptacle parfait pour accueillir la coque d’un bateau d’une vingtaine de mètres de long. Devant l’entrée, ils ont aussi aménagé une rampe en pente douce, sans doute pour l’installer plus facilement.
Du bateau, hélas, les archéologues ne retrouvent plus rien… excepté cinq planches en bois dévorées par les termites, en si mauvais état que l’équipe a décidé de les laisser sur-place pour le moment. Éparses et mélangées au sable près du sol de la salle, elles pourraient être les bribes laissées par des hommes venus, plus tard, démonter le bateau pour en récupérer le bois, probablement du cèdre (voir Compléments). Car les arbres sont rares dans la vallée du Nil, et un bois de bonne qualité comme le cèdre se réemploie. Les exemples ne manquent pas.
Pour démonter le bateau, il leur a bien fallu ouvrir la tombe, fermée par un mur de briques. Les dessinateurs seraient-ils entrés à la faveur de cette ouverture plus tardive, et non lors de la construction de l’édifice ? La répartition des graffitis tend à le suggérer. Car l’entrée n’a été ouverte que dans sa partie haute. Comme elle fait face aux vents du nord, le sable a dû rapidement se déverser dans la salle, interdisant l’accès à une partie des murs. Or c’est précisément là que les dessins sont absents.
Toutefois, certains dessinateurs semblent avoir opéré alors que le bateau était encore là. En effet, il y avait des dessins sur la voûte. Il est peu probable que leurs auteurs soient venus spécialement dans le désert avec leur échelle. Il n’est donc pas impossible qu’ils soient montés sur le bateau pour dessiner. Juste avant le démontage, ou longtemps avant, on ne sait pas.
D’autres indices suggèrent que plusieurs dessinateurs se sont succédés sur les lieux. D’abord parce que certains dessins recouvrent les autres. Ensuite parce qu’ils ne semblent pas tous dater de la même époque. En effet, les bateaux des Égyptiens se distinguent principalement par le gouvernail, et notamment sa partie plate, le safran. Tirant vers la feuille de laurier dans l’Ancien Empire, il est plus ovale au Moyen Empire, pour finir par être assez triangulaire dans le Nouvel Empire. « D’après les photos, indique Patrice Pomey, qui a étudié d’autres dessins de bateaux du Moyen Empire, à Rod el-Air dans le Sinaï, l’impression générale est que ce sont des bateaux du Moyen Empire, avec quelques-uns plus récents, du Nouvel Empire. », deux époques séparées de quelques siècles. Mais faute d’une publication exhaustive de chaque dessin pour le moment, difficile pour lui de se prononcer.
Les motivations de ces dessinateurs successifs restent pour le moment bien obscures. À la différence de simples graffitis, ils s’en sont tous rigoureusement tenus à un même thème, ne glissant que quelques rares bœufs, gazelles, ou fleurs parmi leurs très nombreux bateaux. Peut-être ont-ils découvert l’embarcation en pénétrant dans la salle, et ont-ils alors éprouvé le besoin de dessiner ce qui résonnait avec leurs croyances, leur mémoire ? Peut-être était-ce le maintien d’une coutume à travers les générations, chacun accomplissant à l’issue de sa visite, le rituel de dessiner une embarcation ?
L’inhumation des bateaux
Une chose est sûre, c’est qu’en enterrant un bateau, Sésostris III s’inscrivait dans une très longue tradition (voir Compléments). D’ailleurs, les égyptologues lui connaissent déjà une tombe de ce type, près de sa pyramide. C’est là en effet qu’à la fin du XIXᵉ siècle, le Français Jacques de Morgan avait mis au jour une salle souterraine, vide elle aussi.
En étudiant attentivement les rapports, plans et photographies du savant français, Josef Wegner constate que cet édifice ressemble comme deux gouttes d’eau à celui qu’il fouille à Abydos : même cavité souterraine, même voûte, même largeur et presque même longueur. Pas de dessins par contre, mais le Français a eu la chance de découvrir près de cette cavité, cinq barques, de construction « fort solide » d’une dizaine de mètres de long, ainsi qu’une sorte de traîneau ayant visiblement servi à les amener jusque-là, à travers le désert. Elles pourraient avoir servi pour des cérémonies funéraires (pour le transport de momies, imagine De Morgan). En effet, elles étaient peintes (blanc, rouge), d’un revêtement qui n’aurait pas persisté longtemps au contact de l’eau. Ce qui implique qu’elles n’ont guère navigué.
Ces petites barques n’auraient pas servi, a priori pour les funérailles de Sésotris III, qui n’est pas enterré là. Peut-être, en revanche, était-ce le cas du bateau disparu d’Abydos. Il aurait transporté, par exemple, le corps du pharaon jusqu’à sa dernière demeure. Aurait-il pu être accompagné d’une flottille de barques plus petites ? La centaine de dessins pouvant alors être la commémoration d’un tel événement ? « C’est vrai, la plupart des bateaux semblent former une sorte de procession, nuance Patrice Pomey. Mais il y en a quelques-uns qui vont dans l’autre sens, on le voit à la position de leur gouvernail. »
Justement, en consultant une vieille photo prise par un aviateur de la RAF, Josef Wegner y fait une découverte intrigante. À cette époque, le sable laisse émerger quelques vagues silhouettes d’édifices. La tombe à bateau, découverte une vingtaine d’années plus tôt (le cliché date de 1924), est encore clairement reconnaissable. Mais juste à côté d’elle, semble se trouver une autre cavité très similaire. Les archéologues sont donc allés inspecter la surface. D’après leurs observations, il pourrait bien se trouver quelque chose de ce genre en-dessous. Y aura-t-il des barques, ou des dessins ?
Nicolas Constans
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Compléments
La tombe à bateau et ses pièces rapportées. La tombe à bateau n’est pas seule. À une dizaine de mètres et alignés avec elle, se trouvent quatre autres édifices un peu plus petits. Ils sont également en briques crues recouvertes d’un enduit blanc. Tous ressemblent à des puits rectangulaires de quelques mètres de profondeur, l’un assez long (cinq mètres environ). Quant au quatrième édifice, son puits permet d’accéder à une petite salle voûtée. Il ne s’agit sans doute pas d’une tombe, elle n’en a pas les proportions. Josef Wegner pense que ces cavités contenaient peut-être d’autres objets provenant du bateau : gréement, voiles, rames, etc.
Un rituel. Devant l’entrée de la salle, sur la rampe sableuse qui leur a sans doute servi à installer le bateau, les Égyptiens ont déposé et aligné soigneusement des dizaines de jarres, à l’envers. Les archéologues les ont découvertes pratiquement toutes intactes. Ce qui implique probablement que les Égyptiens les ont ensevelies tout de suite après les avoir déposées. En d’autres termes, elles faisaient peut-être partie du rituel d’enfouissement du bateau. La plupart ne semblaient pas fermées, à part quelques-unes qui portent les traces d’un bouchon en terre crue. Elles ne contenaient sans doute que de l’eau − très peu ont des résidus à l’intérieur. Josef Wegner imagine donc que les Égyptiens ont renversé de l’eau en direction du bateau, peut-être parce que celui-ci, véhicule par excellence vers l’au-delà, devait accompagner son souverain. Autre hypothèse, les Égyptiens auraient versé l’eau des jarres tout au long du trajet du bateau depuis le Nil, peut-être pour lubrifier le sable sur lequel ils le traînaient, ou comme élément d’un rite.
Des traces du démontage du bateau. Les quelques planches très fragiles découvertes dans la cavité empêchent pour le moment d’accéder complètement au fond de celle-ci : il y a peut-être d’autres débris en-dessous. Mais ce ne sont pas les seules planches. D’autres se trouvaient comme posées sur le bas de l’ouverture pratiquée dans le mur de l’entrée, comme si elles avaient servi de support pour faire glisser le bateau. L’idée de l’archéologue Josef Wegner est que l’ouverture étant trop petite pour faire passer l’ensemble du bateau, les démonteurs ont d’abord enlevé la cabine (souvent présente dans les bateaux de cette époque). Ils se sont servis de ses planches pour faire une rampe de fortune, sur laquelle ils ont fait glisser la coque pour sortir ce qui restait du bateau. Dehors, en pleine lumière, ils étaient plus à leur aise pour démonter ce dernier. En tout cas, aucune des planches retrouvées sur le site ne provient vraisemblablement de la coque. Car elles n’ont pas les tenons et mortaises habituellement présentes sur celles-ci à cette époque.
L’importance des bateaux dans la civilisation égyptienne. Dès les débuts de celle-ci, les bateaux sont étroitement associés au pouvoir royal. La plus ancienne image d’un pharaon, une gravure rupestre datée d’environ 3200 ans av. J.-C., le montre par exemple à bord d’une embarcation. En outre, l’inhumation des premiers rois s’accompagne, pratiquement dès le commencement, de celles de bateaux. Les plus anciennes preuves, vers 3000 ans av. J.-C. sont justement à Abydos, près d’un enclos funéraire comme pour Sésotris III (il existe même un autre cas plus ancien, mais cette fois probablement pour un dignitaire, à Abou Rawach, près du Caire). L’exemple le plus célèbre est la découverte, à ce jour inégalée, des deux immenses barques de Chéops retrouvées démontées (l’une exceptionnellement bien conservée, et une autre, beaucoup plus dégradée, qui est toujours en cours d’analyse). Suivre ces exemples anciens, pour Sésostris III, ne serait pas étonnant. « Son règne s’inspire sur beaucoup d’autres points du passé, en intégrant des archaïsmes notamment dans son architecture… » indique Pierre Tallet.
Sésostris III délaisse les pyramides. Certes, comme ses prédécesseurs du Moyen Empire, Sésostris III s’est fait construire une pyramide. Mais comme l’avait constaté avec dépit le savant français Jacques de Morgan, alors qu’il avait passé une bonne partie de l’année 1894 à la percer de part en part pour tenter d’y trouver la chambre funéraire, cette dernière ne contenait − comprit-il lorsqu’il la trouva enfin − qu’un sarcophage n’ayant jamais servi. Son tombeau, le pharaon l’avait placé plusieurs centaines de kilomètres au sud, à Abydos, renouant avec la tradition des tout premiers pharaons d’Égypte. C’est aussi le lieu où se trouvait la sépulture légendaire du dieu Osiris, dont le culte est en plein essor sous Sésostris III.
L’étrange tombeau de Sésostris III. Au bord de la plaine fertile du Nil, Sésostris III (ou ses architectes − il est toujours délicat, sur ces chantiers qui pouvaient s’étaler sur des décennies, de savoir qui a pris les décisions) fait construire un temple. Il servira après sa mort, pendant plus de deux siècles, à entretenir son culte. Puis sept cents mètres plus loin, au pied des falaises du désert, il fait creuser un très long tunnel. A-t-il mis définitivement de côté toute référence aux pyramides ? Pas tout à fait, car le lieu n’a pas été choisi au hasard. Les falaises à cet endroit forment une arête. L’entrée est placée et orientée pour qu’en levant la tête, elles dessinent une sorte de pyramide naturelle, symétrique et imposante précisément à cet endroit. D’après des sceaux retrouvés sur le site, les Égyptiens l’appelaient probablement alors la « Montagne d’Anubis », du nom du dieu de la momification, qui assure la renaissance du pharaon dans l’au-delà. La chambre mortuaire proprement dite est située sous cette pyramide naturelle. Malheureusement, des pilleurs sont passés par là, et le corps de Sésostris III ne se trouve plus dans son sarcophage. Mais bizarrement, le tunnel ne s’interrompt pas avec la chambre mortuaire. Il continue, et s’incurve pendant une cinquantaine de mètres pour traverser une autre salle, prolonge son virage pendant encore trente mètres pour s’achever dans la toute dernière salle. Au fond de celle-ci, les constructeurs avaient ménagé une large niche aujourd’hui vide. Nul ne sait ce qu’elle contenait.
L’inspiration des tombes souterraines de la Vallée des Rois ?. Selon Josef Wegner, la tombe de Sésostris III annonce celles de la Vallée des Rois, des galeries creusées dans la roche, un modèle choisi par les pharaons à partir de 1500 ans av. J.-C. environ. Ce seront celles des plus célèbres pharaons de l’ancienne Égypte comme Toutankhamon ou Ramsès II. En effet, elles présentent des similitudes architecturales avec celle de Sésostris III, notamment pour certaines une incurvation assez prononcée. C’est le cas tout particulièrement du premier pharaon du Nouvel Empire, Ahmôsis Ier qui place une tombe souterraine à quelques centaines de mètres de celle de Sésostris III, et de manière alignée à celle-ci. En d’autres termes, c’était peut-être pour lui aussi une manière de renouer avec la tradition, incarnée cette fois-ci par Sésostris III. Qui amorçait l’évolution prochaine de la tradition vers des tombes souterraines.
Pourquoi une telle tombe ?. Difficile d’en savoir plus, car la tombe de Sésostris III tout comme celles des rois de son époque, n’est pas décorée par des textes religieux comme cela se faisait parfois dans l’Ancien Empire, et comme cela se fera par la suite dans le Nouveau. Dans les tombes royales du Nouvel Empire, les archéologues ont souvent trouvé un texte appelé l’Amdouat ou Livre de la salle cachée. Ce texte guide le roi dans le cycle du jour et de la nuit vers sa renaissance, qui passe d’abord par son union avec le dieu de la mort Osiris et avec celui du soleil, Rê. Peut-être est-ce une version de ces thèmes, antérieure de quelques siècles, qui est à l’œuvre dans le tombeau d’Abydos. La chambre funéraire évoquerait alors sans doute l’union du roi avec Rê et Osiris, et sa marche vers sa renaissance, symbolisée par le reste du tunnel, qui s’incurve en effet pour se placer vers le soleil levant. Quant à l’incurvation, « il s’agit sans doute d’une volonté de faire correspondre le plan de la tombe avec la façon dont on imagine à l’époque l’Amdouat, qui comporte effectivement des “chemins courbes” » indique Pierre Tallet. Des croyances qui évolueront. Au fil des siècles en effet, les tombes vont devenir peu à peu rectilignes. »
Le secret. En tout cas, plusieurs éléments de la tombe de Sésostris III suggèrent qu’il fallait à tout prix la cacher. À plusieurs reprises, le passage à travers le tunnel est entravé. Soit en contrefaisant un cul-de-sac, la suite du tunnel étant dissimulée ailleurs. Soit en bloquant le passage par d’imposants blocs de pierre. En outre, le sarcophage du pharaon et ses vases canopes (ceux qui en reçoivent les organes) étaient cachés aux regards, dissimulés dans l’épaisseur du mur. Un arête spéciale empêchait qu’on en soulève le couvercle. Les ouvriers avaient également rasé l’enceinte pour ne pas qu’elle émerge du sable. Ils ont aussi caché les remblais du chantier dans de fausses mastabas. Et enterré le bateau sous le sable.
La publication scientifique : J. Wegner, International Journal of Nautical Archaeology, 2016.