Le climat est pour beaucoup dans la naissance du maïs à partir de son ancêtre sauvage il y a dix mille ans. Ce n'est pas une création agronomique des habitants de l'Amérique centrale.
Interview de Laurent Bouby Avec quoi les Gallo-Romains pressaient-ils leur vin ? L.B. Avec divers raisins, sauvages ou domestiques. C’est ce que montre notre analyse de centaines de pépins provenant de dix-sept sites français, qui s’échelonnent entre 50 av. et 600 apr. J.-C. 1. C’est surprenant, parce que nous pensions pour la plupart que plus de 4 000 ans après les premiers vestiges archéologiques de pressage, et d’obtention de boissons fermentées apparentées au vin, la vigne aurait dû être domestiquée depuis longtemps.
Questions à l’expert Jean-Frédéric Terral, professeur des universités, est directeur du centre de bio-Archéologie et d’écologie de Montpellier.
Où a été domestiqué l’olivier ? J.-F.T. En plusieurs endroits de la Méditerranée. Mais c’est la première domestication, réalisée il y a environ 7 000 à 6 000 ans au Proche-Orient, qui a été déterminante pour l’avenir de l’olivier. En effet, 90 % des olives cultivées dans l’ouest de la Méditerranée aujourd’hui ont une origine proche-orientale.
Parution du dossier Les plus belles énigmes de la science auquel j’ai participé
J’ai rédigé :
L’ancêtre commun de l’homme et du chimpanzé Comment la peste se répand Le berceau de l’agriculture Le déclin des cités mayas J’ai également édité l’article de Julien Louys, un paléontologue de l’université du Queensland en Australie, sur l’extinction de la mégafaune.
Interview de George Willcox, chercheur au laboratoire Archéorient, antenne de Jalès. Il montre que l'agriculture, née au Proche-Orient il y a plus de onze mille ans, n'a pas été inventée par une population en particulier. Elle est apparue très progressivement, pendant plusieurs millénaires.
La publication scientifique Fuller, D.Q., Willcox, G., Allaby, R.G., 2011. Early agricultural pathways: moving outside the “core area” hypothesis in Southwest Asia. Journal of Experimental Botany.
Marie Lacan est doctorante au sein de l’unité anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse de Toulouse et Strasbourg
Vous venez de mettre en évidence des différences importantes entre les origines maternelle et paternelle des premiers agriculteurs européens. Quelles sont-elles ? M.L. Nos résultats préliminaires sur un site espagnol et un site français suggèrent qu’en Europe du Sud les premiers agriculteurs masculins pourraient descendre de migrants étrangers. Les femmes, à l’inverse, descendraient en majorité de chasseurs-cueilleurs, présents en Europe bien avant l’arrivée de l’agriculture 1 .
Comment le riz, plante sauvage à petits grains, est-il devenu la céréale la plus consommée dans le monde ? Les dernières découvertes des archéologues révèlent que cette histoire a commencé en Chine, dans la vallée du fleuve Yangtsé, il y a 6 500 ans.
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(J’ai édité cet article de Dorian Fuller)
La découverte en Israël d’un grenier qui a contenu de l’orge il y a 11 200 ans relance l’idée que le stockage aurait été à l’origine de l’adoption de l’agriculture.
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Les plus anciennes traces de maïs ont été retrouvées dans la vallée tropicale de la Balsas au Mexique, à l’endroit même où poussait son ancêtre sauvage.
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Erratum : la téosinte est bien évidemment une graminée et non une plante grasse, comme il est écrit dans le texte. Je vous rassure, il ne s’agit pas de l’indice d’un niveau déplorable en anglais, mais d’une erreur d’inattention un jour où j’ai dû particulièrement travailler dans l’urgence.
L’analyse de l’ADN de squelettes d’aurochs européens montre qu’ils ne sont pas les ancêtres de nos bovins actuels. Ceux-ci viennent en fait du Proche-Orient, où ils ont été domestiqués il y a 10 500 ans.
viaArchéologie : « L’aurochs européen est resté sauvage » – La Recherche, l’actualité des sciences.
Le lancement, cette année 2004, du prix du magazine La Recherche est d’ores et déjà un succès : 487 candidats, 56 équipes, 28 nationalités sur les 5 continents… Avec cette initiative, nous avons voulu jouer pleinement notre rôle de journal de référence de la communauté scientifique de France et d’ailleurs : soutenir, récompenser par des prix de 10 000 remis lors d’une cérémonie ouverte au public, le 4 décembre, à la Bibliothèque François-Mitterrand à Paris et promouvoir des travaux francophones de recherche originaux, fondamentaux ou appliqués, marqués par l’esprit de pluridisciplinarité.